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Blanche-Neige – Les Contes Interdits
Lun 24 Juil 2023, 07:19
Blanche-Neige – Les Contes Interdits
de Louis-Pier Sicard
Résumé :
Une femme coupable d’un crime dont elle n’a plus souvenir. Une évasion vers une forêt où la noirceur ne vient jamais seule. La découverte d’un manoir abandonné aux secrets bien cachés. Des bougies qui s’éteignent, des ombres qui se lèvent, des objets qui se déplacent d’eux-mêmes. Et des coups qui résonnent contre la porte, avant d’être défoncée… Cette sombre réécriture du conte classique »Blanche Neige et les sept nains » est un plongeon dans les eaux noires et visqueuses de la démence, du complot et du meurtre ; un pas angoissant dans les ténèbres d’un passé oublié d’où les horreurs surgissent sans bruit ni crier gare. Il est déjà trop tard pour reculer – que fuirez-vous d’abord : le présent, ou le passé ?
Mon avis :
Nous suivons une jeune femme qui se trouve dans un hôpital psychiatrique. Je sens que ça va être compliqué de savoir ce qui est vrai et faux…
Au fil de ma lecture
- Ne pas ouvrir si tu as l'intention de lire le livre:
Hum… Je n’ai pas l’impression qu’Émilie soit dans un simple hôpital psychiatrique. On dirait plutôt une prison. Oh bah c’est bien ça. Fort Orée est un institut pour criminelles mentalement atteintes.
Émilie ne se souvient pas de la raison pour laquelle elle est internée. Elle est amnésique. Le docteur Charron tente de la faire parler mais rien ne sort.
L’homme la drogue et la viole. J’avoue que j’ai du mal à croire que ça soit vrai… Étant donné l’état psychologique d’Emilie, est-ce qu’elle ne serait pas schizophrène ?
Je ne crois pas une seule seconde que tout ce qui se passe ici soit vrai. Emilie arrache un vieux ressort du lit de sa cellule et se taille les veines du poignet. Comme par hasard, à ce moment-là, Thomas, l’infirmier qui la surveille (et qui est très bienveillant avec elle en comparaison avec ses collègues), débarque dans sa chambre pour la soigner. Étrange coïncidence, non ?
Émilie avoue au jeune homme que le docteur Charron la drogue et la viole. Thomas lui promet de l’aider à sortir de là, il lui dit qu’il sait qu’elle est innocente (avoue que ça va dans mon sens que tout ça n’est pas la réalité ?).
Pour le moment, la seule référence à Blanche-Neige que je perçois, c’est l’apparence physique d’Émilie…
Est-ce que l’interrogatoire est une bribe de souvenir ? Est-ce que ça se déroule réellement dans l’hôpital ? Fiou… J’avoue que je ne comprends pas tout.
Etant donné la photo que lui montre Jasmine, la psychologue, est-ce qu’Émilie n’aurait pas été victime de pédophilie ? Sur la photo, elle est jeune, peu vêtue, et ça me fait penser à une affiche de pub… Ou alors, elle invente ce qu’elle voit (c’est Émilie qui nous raconte tout ça, il ne faut pas l’oublier) et ça serait plutôt un avis de recherche ?
C’est n’importe quoi… Thomas veut aider Émilie à s’enfuir. Mais ils se font attraper par Charron. Armé d’un flingue qu’il pointe sur la jeune femme, ce dernier ordonne à Émilie de planter une seringue dans la cuisse de l’infirmier, ce qui le fait tomber dans le coma. Il demande ensuite à sa patiente de mener une expérience : sucer Thomas afin de voir si un homme inconscient peut bander. Comme ça ne marche pas, il lui ordonne ensuite de prendre un couteau et d’arracher le cœur de l’infirmier. Je te l’ai dit, c’est n’importe quoi, et encore une fois, je trouve qu’on a du mal à savoir si c’est la réalité ou une hallucination.
Émilie ne se laisse pas intimider. Elle arrive à désarmer le médecin, lui arrache la gorge (oui oui) et s’enfuit, tuant au passage d’une balle en pleine tête le garde en faction (oui, je te dis, ça ne semble pas réel). Elle s’enfuit ensuite aussi vite que possible dans la forêt.
Fiou j’y comprends rien… Comme dans le dessin animé, la forêt est effrayante la nuit et Émilie s’imagine plein de choses, même des zombies qui l’attaquent.
Eh bien voilà maintenant que la colombe qu’elle libère d’une pierre lui parle. Mon dieu… Je n’arrive pas à entrer dans l’histoire
Bon, on ne va pas se mentir, la colombe n’existe probablement pas. J’ai l’impression que tout ce qu’elle fait (guider Émilie dans la forêt, « chasser »), ce sont en fait des souvenirs de la jeune femme. Je reste persuadée qu’elle est schizophrène… Et pour cette femme, morte noyée qu’on a vu, est-ce qu’elle l’aurait tuée ? Après tout, si elle était en prison, c’est qu’elle a fait quelque chose, non ?
L’apparition de cette femme noyée refait surface lorsqu’Émilie trouve refuge dans une grotte, en pleine nuit.
J’avoue, je n’y comprends rien. Je trouve l’histoire sans queue ni tête. On sait que notre narratrice a des troubles psychologiques (même si on ne sait pas lesquels) et donc, c’est à travers ses yeux, à travers sa folie qu’on vit l’histoire. Mais je trouve ça vraiment lourd et désagréable. On ne comprend rien à ce qui se passe, on ne comprend pas où l’auteur veut nous mener.
Est-ce que ce voyage en forêt, ne serait pas un long voyage vers les souvenirs d’Émilie ? C’est la seule explication logique que je vois à toute cette histoire.
Au sortir de la grotte, le lendemain matin, Émilie a l’impression de ne plus être dans la même forêt. Elle continue son chemin et se retrouve face à un magnifique et imposant manoir.
La maison est décorée somptueusement et, même si elle semble faite pour une famille de sept personnes, elle a l’air vide et délaissée depuis quelques semaines (vu la négligence de la verdure alentour et la poussière dans les pièces). La porte n’étant pas verrouillée, Émilie y pénètre.
Épuisée par ses soi-disants deux jours de fuites, la jeune femme s’endort dans un lit qui semble fait pour elle. Dans ma tête, tout ça n’est que des souvenirs de son passé oublié.
Bon ce manoir est étrange. On dirait une maison close. Il y a des portraits de jeunes femmes aux sourires forcés. Des chambres qui ne contiennent dans leurs armoires que de la lingerie sexy et aguicheuse et bons nombres de sextoys et autres accessoires sexuels.
Rho la vache. Plus le temps passe et plus je me demande si Émilie n’est pas morte. Un portrait dans la maison lui ressemble. Elle trouve une robe tachée de sang au niveau des hanches et elle lui va comme un gant. Dans l’âtre de la cheminée, elle remarque un os de phalange avec une bague sertie d’un rubis en forme de pomme rouge croquée et la bague lui va comme si elle était sienne… Faut avouer que c’est troublant.
Des hommes pénètrent dans la maison qui semble la leur. Ils fuient quelqu’un. Une sorcière. Emilie est leur prisonnière et ils n’hésitent pas à abuser d’elle a priori.
Quand elle leur dit qu’elle était une prisonnière de Fort Orée, l’un des hommes lui dit que c’est impossible car la prison est en construction et ne sera pas achevée avant deux ans. Ce sont donc des souvenirs, non ?
Je pense que c’est ça. À mon avis, Émilie était leur prisonnière et leur victime. Elle a eu l’occasion de mettre un terme à tous ça et les as tous tués. J’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, mais maintenant, je suis impatiente d’en savoir plus
Hum… Cette histoire est complexe. Est-ce qu’on ne la vit pas à l’envers ? J’ai l’impression qu’Émilie remonte dans ses souvenirs en fait.
Dans cette histoire folle, les sept hommes sont morts, tués par une « sorcière » qui ressemble à Émilie. On découvre d’ailleurs comment cette noyée est morte. En réalité, elle a été maltraitée : ses pieds ont été mis de force dans des souliers en verre bouillant. Elle a été grièvement brûlée et s’est suicidée en se noyant dans un seau. Fiou…. La fin est proche. On approche du dénouement. Est-ce que tout va s’éclaircir ?
Bon eh bien, j’avais raison. Le trouble mental d’Émilie est trop fort. Sans médication, elle revit des souvenirs avec une timeline chamboulée. C’est, a priori, elle qui a tué les septs hommes (toutes les preuves vont dans ce sens). Charron n’est cependant pas mort (c’est Thomas qu’elle a massacré en pensant que c’était le docteur). Le médecin, Jasmine (la psychologue) et un policier la retrouvent dans le manoir et la ramènent à Fort Orée.
Bon bah j’ai rien compris à la fin. Est-ce que c’est encore sa folie qui parle malgré les médocs ? Est-ce qu’elle est morte ?
Si je veux être tout à fait honnête, je suis contente d’avoir fini ce livre…
En conclusion
Heureusement que ce n’est pas le premier Contes Interdits que j’ai lu, sinon, je ne suis pas sûre que j’aurai continué la série. Je n’ai absolument pas adhéré au livre, tout d’abord parce que je n’ai pas aimé le style d’écriture, mais aussi parce que je n’ai rien compris à l’histoire.
Émilie est une jeune femme qui est enfermée à Fort Orée, une prison pour femmes mentalement atteintes. Elle ignore la raison pour laquelle elle s’y trouve, et, étant donné les maltraitances qu’elle y subit, elle veut absolument s’enfuir, chose qu’elle réussit à faire, aidée d’un infirmier.
Au début de l’histoire, j’ai eu du mal à comprendre le rapport avec l’histoire de Blanche-Neige. Mise à part l’apparence physique du personnage principal, je ne voyais pas ce qu’il y avait de plus. Mais au fur et à mesure de l’histoire, il y a des éléments qui s’ajoutent : la forêt effrayante, les septs hommes, le puits, la sorcière, la pomme. Finalement, tu finis par t’y retrouver. Cependant, ce n’est pas parce que tu retrouves ces « repères » du conte que l’on connaît que ça rend la lecture plus simple.
Parlons d’abord du style. J’avais beaucoup aimé Peter Pan du même auteur (c’est d’ailleurs le premier Contes Interdits que j’ai lu et c’est celui qui m’a donné envie de découvrir les autres). Pourtant, ici, je n’ai pas adhéré à la plume que j’ai trouvée « lourde ». Tout le texte est écrit à l’imparfait et au passé simple. Il n’y a quasiment pas de dialogue et on a énormément de description. Le personnage principal ayant des problèmes psychologiques, on sent que l’auteur a voulu nous plonger dans sa maladie au travers du style d’écriture. Tu adhères ou non. Personnellement, je suis complètement passé à côté. J’ai eu énormément de mal à entrer dans l’histoire, j’ai trouvé les tournures de phrases lourdes, complexes et le texte pas fluide du tout.
Au travers de l’histoire, on ne suit qu’un seul personnage, Émilie. Comme dit plus haut, elle a des problèmes mentaux qu’on ne découvre qu’à la fin de l’histoire. Cependant, on comprend bien assez vite que sa névrose fausse sa perception de la réalité et ça nous embrouille tout le livre : c’est compliqué de démêler le vrai du faux, de savoir s’il s’agit de la réalité ou de l’imagination de la narratrice (le texte est écrit à la première personne du singulier et c’est dans la tête d’Émilie que l’on rentre). Quand j’y repense, c’est « normal » qu’on y comprenne rien étant donné qu’on revit l’histoire par les yeux d’Émilie. Elle ignore sa maladie, ne connaît pas ses symptômes et comme c’est elle qui nous raconte l’histoire, on perçoit ce que son cerveau perçoit.
Globalement, je n’ai pas apprécié ma lecture (que j’ai clairement subie). Je n’ai pas retrouvé, au travers de ce livre, le côté gore et horreur qui m’avait plu dans les autres livres de cette collection. À mon sens, ce Conte Interdit est plutôt un livre psychologique qu’un livre d’horreur.
Je ne dirai pas que je le conseille pas mais je pense que ce n’est pas le meilleur livre par lequel commencer la collection des Contes Interdits.
#horreur #thriller #conterevisité #contes&légendes #contesInterdits
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