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Gagner la guerre - Jean-Philippe Jaworski

Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : "Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier."

Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère.
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire.

Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

Ce gros pavé de bien 900 pages est du génie !
J'ai dévoré ce livre en 4 jours (bon faut dire, j'avais que ça à faire - littéralement - alors c'était facile, mais quand même !).

On suit l'histoire de Benvenuto, assassin de renom, qui doit rivaliser d'astuces pour sauver sa peau et gagner la guerre. Du moins aider son souverain à gagner la guerre. Il parle avec un patois bien particulier, on se sent vraiment plongé dans cet univers, inspiré de la renaissance italienne. On s'attache vite au personnage. Et on vit avec lui ses mésaventures. C'est à la fois géo-politique, militaire, diplomatique, et le pauvre Benvenuto en bave pas mal pour sauver sa peau.
Au départ, le style n'est pas facile à aborder ; le vocabulaire fait un peu peur - au début du roman, il y avait trois mots par page que je ne connaissais pas, surtout quand il parle de façon technique des choses - mais il nous permet de vraiment ramper dans la boue avec Benvenuto.
Il y a peu de lenteurs, l'intrigue est intéressante et riche. C'est cru, mais réaliste.
J'ai adoré !

#roman #aventure #cape #epee #fantasy #guerre #magie

Les Trois Mousquetaires (Alexandre Dumas)

Je m'en veux d'enfoncer des portes ouvertes en présentant un roman que je pense, beaucoup connaissent déjà, mais il s'agit ici du meilleur roman de cape et d'épées de tous les temps (au moins à mes yeux), et il ne fait jamais du mal de le relire



Aux trois gentilshommes mousquetaires Athos, Porthos et Aramis, toujours prêts à en découdre avec les gardes du Cardinal de Richelieu, s'associe le jeune gascon d'Artagnan fraîchement débarqué de sa province avec pour ambition de servir le roi Louis XIII.
Engagé dans le corps des mousquetaires, d'Artagnan s'éprend de l'angélique Constance Bonacieux.
En lutte contre la duplicité et l'intrigue politique, les quatre compagnons trouveront en face d'eux une jeune anglaise démoniaque et très belle, Milady, la redoutable espionne du Cardinal.
D'Artagnan seul échappe à ses agents. Mais rapportera-t-il à temps à la Reine de France, Anne d'Autriche, les ferrets qu'elle a remis à son amant, le duc de Buckingham?


Meilleur roman d'aventure qui soit.
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Comment ça il faudrait détailler ? Bon allons-y : découvrez des personnages tous hauts en couleur, d'un Gascon têtu à un prêtre en soutane de mousquetaire, en passant par un cheval jaune (très important personnage de l'histoire), une reine en détresse, une éminence grise toute-puissante ou presque, le tout sur fond de politique française sous Louis XIII. Donc si ce n'est pas déjà fait (et même si c'est déjà fait d'ailleurs), foncez le (re)lire, vous ne le regretterez pas !

En bonus : il est gratuit -> https://www.gutenberg.org/ebooks/search/?query=les+trois+mousquetaires

#historique #aventure #cape #epee #mousquetaires