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- le Mer 11 Jan 2023, 09:31
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- Sujet: La Reine des Neiges – Les Contes Interdits
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La Reine des Neiges – Les Contes Interdits
La Reine des Neiges – Les Contes Interdits
de Simon Rousseau
Résumé :
Fuyez. Elle arrive, elle est tout près. Elle n’épargnera personne. Les arbres tombent,
la terre gèle, l’air est infect. Courez si vous ne voulez pas finir six pieds sous la neige. Une adaptation déroutante du fameux conte d’Andersen.
Le meurtre immonde d’un prêtre dans un pensionnat autochtone, au début des années 1970.
L’inconcevable suicide du grand-père d’une journaliste prête à tout pour faire éclater la vérité.
Un chamane amérindien banni de sa communauté, reclus au coeur d’une forêt mystique.
Une entité ancienne née du froid et de la famine, prête à rétablir son pouvoir sur son royaume de glace.
Une effroyable légende, oubliée de tous…
Mon avis :
Dès le début du livre, l’auteur nous précise qu’il s’est inspiré du conte d’Andersen plutôt que du dessin animé pour réaliser cette adaptation. Il ajoute qu’il a également pris quelques libertés pour apporter quelque chose d’encore plus personnel à l’histoire.
Au fil de ma lecture
- Ne pas ouvrir si tu as l'intention de lire le livre:
Le prologue se déroule en 1972. René est un bûcheron. Un jour, il abat un pin qui cède facilement, libérant une odeur nauséabonde. Peu après, un froid glacial s’installe et l’homme est soudain affamé. Il regrette d’avoir abattu l’arbre. C’est comme s’il en avait libéré quelque chose.
Nous voilà à présent à la mi janvier 2018, au Québec.
Comme je l’avais ressenti avec Peter Pan, on sent que Simon Rousseau est québécois. Il va encore y avoir des expressions que je ne vais pas comprendre=)
Notre narratrice s’appelle Anna. Son grand-père vient de mourir. Elle se rend à son enterrement à quelques heures de route de son domicile, en Abitibi (comme dans le prologue).
Lorsqu’elle retrouve sa grand-mère Lyne qu’elle n’a pas vu depuis 20 ans, les deux femmes se prennent dans les bras l’une de l’autre, pleurant leur retrouvaille et la perte d’Émile.
Eh bien, la mort de son grand-père est étrange. Quelques jours avant son suicide, un Améradien que sa grand-mère ne connaissait pas est venu parler à Émile. Ça semble l’avoir perturbé. Il a ensuite disparu pendant deux jours. Peut-être est-il allé à la réserve. À son retour, il n’était plus le même. Il ne répondait pas aux questions de sa femme, ne voulait voir personne, et a refusé de se nourrir durant cinq jours. Il n’arrêtait pas de se mordiller les lèvres aussi. Lyne a l’air terrifié quand elle raconte tout ça à sa petite fille.
Anna fait un rêve dans lequel elle voit l’arbre coupé de 1972. Au milieu du tronc se trouve un cœur de glace. Quand elle s’en empare, une bête apparaît. Émile lui téléphone et lui dit de fuir… Trop bizarre.
Dans l’atelier de son grand-père, Anna découvre une petite boîte qui était cachée. On apprend alors que son grand-père était prêtre dans un pensionnat indien en 1972. Quand la jeune femme en parle à Lyne, celle-ci n’a pas grand chose à lui raconter, hormis le fait que le pensionnat a fermé en 73 et qu’à son retour, Émile a abandonné sa Bible, l’a épousée et n’est plus jamais retourné à l’église. Selon elle, il s’est passé quelque chose de grave au pensionnat.
Le côté journaliste d’Anna (même si elle n’est encore qu’étudiante) prend le dessus sur tout le reste. Elle veut en savoir plus. Elle veut savoir ce que voulait l’Amérindien qui est venu chercher son grand-père. Elle va mener l’enquête.
Elle commence ses investigations par la rencontre avec Ginette Bouchard, une ancienne sœur qui travaillait avec Émile au pensionnat. Cependant, sa grand-mère la met en garde : la vieille femme a elle aussi vécu des choses là-bas et vit seule depuis longtemps ; elle n’a plus toute sa tête. Anna s’en fiche. Il faut bien commencer quelque part.
Bon bah Lyne avait raison. La vieille est complètement timbrée. Elle nous apprend néanmoins qu’Émile n’aimait pas beaucoup le pensionnat et qu’à l’automne 1972, il s’était beaucoup attaché a deux indiens qui venaient d’arriver. Un petit garçon et une petite fille. Soeur Bouchard pense que le garçon est responsable de la mort d’un certain Simard, quelqu’un du pensionnat.
La vieille refuse qu’Anna s’en aille. Elle crève alors les quatres pneus de sa voiture. Anna s’enfuit en courant. Par chance, elle croise Donald, un ami de sa grand-mère. Il lui dit que ces gars au garage vont s’occuper de sa voiture et il la raccompagne chez elle. Durant le trajet, Anna lui raconte tout ce qu’elle sait. L’Amérindien qui est venu voir son grand-père, son comportement changeant, les souvenirs du pensionnat retrouvés dans l’atelier. Donald lui dit qu’ils ont des choses à ce dire. Elle ne sait pas tout…
Oh la vache ! Le suicide d’Émile est chelou ! Il s’est ouvert la poitrine avec son couteau de chasse, puis s’est versé de la graisse bouillante dans le thorax pour s’ébouillanter le cœur. Au départ, la police a pensé à un meurtre, mais tout laisse croire qu’il s’agit bel et bien d’un suicide, même le mot laissé pour Lyne (« pardonne-moi, je t’aime« ).
Anna et Donald vont aller dans une réserve autochtone afin d’interroger un homme, Yan. Durant le chemin, Anna découvre que Donald est un ancien policier et qu’il a rencontré son grand-père durant une enquête, en janvier 73, celle de la mort d’un oblat du pensionnat. L’homme est mort d’une crise cardiaque. Mais dans la même nuit, un petit garçon a disparu. Personne ne l’a jamais retrouvé.
Flashback en décembre 72. On découvre les deux enfants pour lesquels Émile s’est lié d’affection et comment ils se sont rencontrés. Elsa est venue consoler Jean qui avait fait un cauchemar. D’ailleurs, ce rêve me fait penser à celui d’Anna… Il est dans la forêt, dans la neige et un monstre veut lui prendre son œil et son coeur…
Arrivés chez Yan, sa femme Michelle (qu’il bat) est assise dehors avec sa fille de 14 ans, enceinte (de son propre père ?). Michelle insiste pour que Donald ne rentre pas chez eux. Et pour cause. Ils découvrent une fillette de 10 ans, enfermée dans une pièce, battue. La petite s’appelle Catherine et est la fille de Michelle. Contre les protestations de la mère, Anna, protégée par Donald, emmène la fillette dans le pick-up.
Au moment de sortir Yan entre dans la maison, un fusil au poing. Il met en joue les deux intrus. La petite Catherine s’interpose. Quand son père s’apprête à lever la main sur elle, Donald lui bondit dessus et le désarme. Il le bât à mort alors qu’Anna met KO Michelle et s’empare de l’arme.
Yan est inconscient, battu à mort par Donald. Ce dernier prend le fusil des mains d’Anna et le pointe sur Yan, prêt à le tuer, encouragé par Catherine. Finalement, Anna arrive à le raisonner. Ils attendent que Yan reprenne ses esprits et l’interrogent sur le tatoué qui est venu voir Émile. Il leur parle alors d’un chaman qui vit dans la forêt et de Elsa. C’est chez cette dernière qu’ils se rendent.
Chez Elsa, Anna découvre un pan de mur rempli de photos, d’articles de journaux, de post-its et de notes. Il met en avant toutes les disparition d’enfants Algonquins depuis 73, avec une mise en évidence du prénom Jean. On dirait qu’Elsa mène sa propre enquête pour le retrouver.
Dans la chambre d’Elsa, Donald découvre du sang séché. Mais ils n’ont pas le temps de s’attarder : quelqu’un leur tire dessus. Ils arrivent à quitter la maison en direction de la forêt mais Donald est touché à la cuisse et le tireur les poursuit. Ils trouvent refuge derrière un gros sapin. Attiré par un animal, les pas s’éloignent. Anna et Donald sont saufs pour le moment, même si la forêt et le froid de la nuit ne risquent pas de jouer en leur faveur. Ils échangent sur les découvertes faites dans la maison mais sans réelle piste. À la nuit tombée, un énorme animal s’approche d’eux. Peut être un cervidé… Quoi qu’il en soit, il semble familier à Anna…
Nouveau flashback en décembre 72, au pensionnat.
Elsa demande à Émile un attrape-rêve pour contrer le cauchemar de Jean. Cependant, le prêtre ne peut pas accéder à sa requête : il ne peut pas amener un objet hérétique dans cette maison de Dieu et si les enfants sont choppés avec, les conséquences seraient désastreuses pour eux. Il dit à Elsa qu’il va prier pour Jean, pour chasser le mauvais esprit, le démon de son rêve et que si une semaine plus tard rien n’a changé, ils trouveront une solution tous les trois.
Elsa repart mais sait que personne ne peut rien pour son ami
Poussée par une intuition, Anna décide de suivre l’animal. Celui-ci les conduit à une cabane en bois, probablement celle du chaman. À l’intérieur, elle est remplie d’objets de rituel (crâne, symboles, plumes, sang, …). Ça fait flipper.
Des coups leur parviennent de sous leurs pieds. Ils découvrent une trappe dans laquelle est enfermée, bâillonnée et ligottée une femme, une amérindienne. Anna pense tout de suite qu’il s’agit d’Elsa.
Flashback en janvier 73 cette fois. On sent que le livre s’accélère. On va commencer à avoir des révélations. Notamment celle de la disparition de Jean peut-être ?
Émile protégeait Jean de l’oblat Germinal Simard qui l’avait dans le collimateur depuis un moment. Ce dernier était réputé pour passer du temps en privé avec les jeunes garçons…
Ce matin-là, Émile vient chercher Elsa. Jean, 8 ans, est sorti du trou où il était enfermé depuis quatre jours et est à présent à l’infirmerie.
C’est horrible que ce que les prêtres faisaient subir à ces enfants. Sous prétexte qu’ils étaient des autochtones, les hommes d’Église les traitaient comme des moins que rien, comme des parias… Le « trou » du pensionnat était le même que celui des pénitenciers. Sauf que cette fois, ce n’était pas des adultes mais des enfants innocents. C’est horrible…
Oh bon sang… Simard ne s’est pas contenté d’envoyer Jean au trou. Il est allé lui rendre visite et la violer, certainement à plusieurs reprises. Quand Émile le comprend, il culpabilise de ne pas l’avoir empêché.
Le garçon apprend à Elsa qu’il a accepté l’offre de la créature qui le hante : son œil et son cœur contre son amitié. À présent, plus personne ne leur fera de mal…
Attends… Donald connaît Elsa ? Il n’hésite pas une seconde sur l’identité de la femme ligottée (qu’il libère tout de suite d’ailleurs) et il lui dit qu’il l’a cherchée partout. Est-ce que Donald est Jean ?
Eh bien Elsa est elle aussi « possédée » par l’esprit. On le sait parce que, tout comme Jean, son œil droit brille d’une lueur bleue et le gauche reste fixe, comme s’il ne lui appartenait plus. Elle demande à Donald de l’embrasser. Celui-ci s’apprête à le faire, comme hypnotisé. Anna n’arrive pas à l’arrêter. Leurs lèvres fusionnent. Quand ils se séparent, du sang gicle de la bouche de Donald. Elsa est en train de manger sa langue qu’elle lui a arrachée. Elle dévore ensuite le pauvre homme. Anna fuit. Si elle reste dans les parages, elle est la prochaine sur la liste. Elle retourne s’enfermer dans la cabane.
Rapidement, Elsa, ou plutôt le monstre d’Elsa, se présente à la fenêtre, la lèche, la griffe. J’avoue qu’il fait froid dans le dos… Ça effraie Anna qui tombe, se cogne la tête et s’évanouit.
Bon bah c’était pas pour rien qu’Elsa était enfermé sous le plancher de la cabane non ?
Janvier 73, au pensionnat.
C’est la sœur Ginette Bouchard qui a découvert le corps sans vie de Germinal Simard. La vache… C’est dégueu. Il ne reste pas grand chose du corps du prêtre… Plus de bras, de jambes et de bassin. C’est comme s’il avait été coupé à cause du froid. Plus de lèvre, de joue et de langue sur le visage. C’est un massacre…
Au bout du lit se trouve Jean, en train de dévorer un organe de Simard. Émile remarque dans l’œil gauche du garçon de la détresse, de la souffrance et de l’impuissance…
C’est ce jour-là qu’Elsa a rencontré Donald. Le policier lui a promis qu’il ferait tout ce qu’il peut pour retrouver Jean.
Quand Anna reprend connaissance, le chaman est avec elle dans la cabane. Il a les mêmes symboles sur le corps que ceux dans la cabane. Est-ce que ça éloigne le mauvais esprit qui a pris possession d’Elsa ? L’homme a la joue gauche qui a disparu, laissant sa mâchoire visible. Est-ce que c’est une victime de la créature et qu’il a survécu ? En tout cas, il n’a pas l’air très aimable.
Ah bah c’est lui qui leur tirait dessus dans les bois. Il voulait blesser Donald, mais sans le tuer…
Comme je le pensais, la cabane retenait les pouvoirs de l’esprit qui a pris possession d’Elsa. Il était devenu inoffensif mais Donald et Anna ont tout gâché.
Le chaman connaissait Émile. Je me demande même si, d’une certaine façon, ils n’étaient pas devenus amis. En janvier 1973, ils ont dû faire quelque chose d’horrible mais nécessaire. Est ce qu’ils ont tué jean ?
Retour en janvier 1973.
Quand il a trouvé Jean près de Simard, Émilie l’a pris, assomé et emmené chez Chogan, le chaman qui était âgé de 20 ans à l’époque. Le petit n’a plus rien d’humain. Il n’émet que des gargouillis gutturaux, il s’est dévoré les joues et les lèvres. Malgré la force surnaturelle dont il fait preuve, les deux hommes arrivent à le maintenir et Émilie brandit un couteau au-dessus de son torse. Ils veulent mettre fin à leur vie durant un rituel. Ce dernier empêchera l’entité de gagner en puissance. Oh… Ils ont fait au garçon ce qu’Émile s’est fait lui-même… Ouverture du thorax et ils ont versé de la graisse animale bouillante sur son cœur de glace.
Malgré la barbarie de l’acte, les deux hommes se réjouissent (enfin… tout est relatif hein) : l’entité maléfique a été éliminée.
Il y a quelque temps, Elsa est venue voir le chaman pour qu’il lui apprenne à communiquer avec les morts. C’est ce qu’il a fait, mais il n’aurait pas dû. Il ignore comment, mais l’entité a dû réussir à communiquer avec elle et lui apprendre ce que lui et Émile avaient fait à son ami. Ça l’a rendue vulnérable et elle a peut-être passé un accord avec l’esprit. Chogan l’a ressenti peu avant la mort d’Émile. C’est pour ça qu’il est allé le voir. Ils sont allés chez Elsa et l’ont emmenée dans la cabane. Mais Émile, rongé par le remords, n’a pas pu aider davantage Chogan. De retour chez lui, le grand-père d’Anna a compris qu’il changeait. Alors, il a fait le même rituel que celui de Jean pour ne pas devenir comme lui…
Chogan et Anna quittent la cabane. Le chaman lui avait conseillé de prendre quelques attrapes-rêves et de se les mettre autour du cou pour la protéger, mais elle a oublié. Ils grimpent sur une moto neige et s’enfoncent dans la forêt, direction le sud.
Bien vite, le vent se lève, emportant avec lui une odeur nauséabonde propre à l’entité. Le froid s’installe. La neige se met à tomber. La motoneige s’arrête. Le moteur est gelé. Lhomme et la femme comprennent alors qu’il faut fuir.
Ça me rappelle le rêve d’Anna. Est-ce que son grand-père va lui venir en aide ? D’après le chaman, il ne peuvent s’en sortir que si les esprits les aident.
La créatures les poursuit. Elle envoie ensuite des corneilles qui s’en prennent uniquement au chaman. Quand ils repartent, l’homme est mort et méconnaissable. La créature s’empare du cadavre et le dévore. Elle s’empare ensuite du corps d’Anna qui perd connaissance quand la créature l’approche de sa bouche. C’est finalement le caribou qu’Anna et Donald ont vu plus tôt qui vient à son secours. On dirait qu’il communique avec l’entité. Celle-ci relâche Anna et s’éloigne. L’animal prend la jeune femme dans ses bois en l’emmène vers le sud.
Quand Anna se réveille, elle est à l’hôpital. On lui a emputé les deux jambes, rongées par le froid. Mais ce n’est pas tout. La créature a pris possession de son corps…
L’épilogue se déroule le lendemain.
Plus de 1200 personnes ont disparu suite à un épisode de gel aussi rapide que violent et surtout imprévisible.
Ahhh ! Le livre se clôture sur la légende Algonquine concernant cette entité maléfique. Le Atchen avait été emprisonné dans le grand pain par un chaman et des bons esprits. Quand l’arbre a été coupé, ça a libéré l’entité.
Le caribou, c’était pas le grand-père d’Anna. C’était Jean… Le caribou était son animal préféré, tout comme celui d’Elsa était la corneille…
En conclusion
Pour commencer, le livre n’est pas aussi dégueu que ce à quoi je m’attendais. Alors effectivement, il y a des passages plutôt sanglants et les scènes qu’on s’imagine font froid dans le dos, mais ça n’arrive que quelques fois et de manière plutôt courte dans le livre.
Anna est une jeune étudiante en journalisme qui retourne auprès de sa grand-mère, perdue de vue depuis plusieurs années, afin d’assister à l’enterrement de son grand-père. Celui-ci est mort dans des circonstances étranges et même Lyne, sa femme, a du mal à comprendre son comportement. Est-ce que tout cela à un rapport avec ce qu’il s’est passé en 1973 dans un pensionnat indien où il travaillait en tant que prêtre ?
J’ai été complètement prise dans le livre. Les chapitres sont courts, fluides, prenants, plaisants, intrigants. L’histoire se dévore et j’ai vraiment apprécié ma lecture, malgré quelques mots et expressions québécoises que je n’ai pas toujours compris (cela dit, ça m’a surtout dérangée lors des dialogues).
Tout comme avec Peter Pan (écrit par le même auteur), on suit deux histoires : l’enquête d’Anna concernant la mort de son grand-père et des flashbacks d’événements qui se sont déroulés au pensionnat dans les années 70.
Plus on se rapproche de la fin du livre et plus les flashbacks sont fréquents. On sent que le rythme augmente et que le dénouement est proche. J’ai vraiment eu du mal à lâcher et comme avec l’autre Contes Interdits de cet auteur, j’ai beaucoup aimé la fin !
#horreur #thriller #cannibalisme #contes&légendes #contesInterdits
- le Dim 04 Avr 2021, 21:03
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- Sujet: Peter Pan – Les Contes Interdits
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Peter Pan – Les Contes Interdits
Peter Pan – Les Contes Interdits
de Simon Rousseau
Résumé :
Une vague de drogués se jetant du haut d’immeubles, croyant pouvoir voler. La disparition d’une jeune femme, Wendy Gauthier, et de ses deux frères délinquants, évadés de leur pénitencier pour mineurs. Une île perdue dans la forêt boréale, habitée par une communauté déjantée et leur leader sans âge. Une baronne du crime nymphomane et amoureuse des bijoux en forme de clochettes. Un enquêteur médisant dépourvu de sa main droite, dévorée par un cannibale qui hante encore ses nuits.
La réécriture la plus sombre du conte classique “Peter Pan” jamais imaginée, entre vos mains.
Oserez-vous plonger dans ce Conte Interdit ?
Mon avis :
Bon ça commence bien : on nous prévient dès le début que, dès que les enfants grandissent (ce qui est contraire au règlement), Peter les élimine…
Wah mais il faut que j'arrête de lire des livres pareils ! Dès le début, tu as un avant goût de ce qui t'attend dans le livre et ce n'est pas joli joli.
Au fil de ma lecture
Aïe aïe aïe. Peter n'aime pas qu'on n’aille pas dans son sens et Thierry en paie le prix. Il avait envie de partir, de rentrer chez lui. Mais Pan n'a pas apprécié. Il le déshabille, l'attache a une chaise en fer avec des sangles, le vide de son sang et le torture. Pauvre gamin (et tout ça n'est que le prologue… excellente mise en bouche non ? ).
- Ne pas ouvrir si tu as l'intention de lire le livre:
- Au début de l'histoire, on suit Jacques, un quadragénaire, ancien policier, parti en retraite anticipée (et forcée) à cause de sa main droite qui a été arrachée. Depuis, il porte un crochet à celle-ci (ça te rappelle quelqu'un). Tiens d'ailleurs, les autres policiers l'ont surnommés "Hook" ^^
Sa vie de flic lui manque. Il continue d'être branché sur la radio de ses anciens collègues et ne rate pas une occasion de se rendre sur une scène de crime pour suivre de loin l'enquête. C'est comme ça qu'il se retrouve sur le lieu d'un soit disant suicide.
En fait, ce n'est pas le premier "suicide" de ce genre. Depuis le début du mois, six personnes se sont jetées du haut d'immeubles au Québec. Pour la police, le jeune de 23 ans retrouvé mort sur la place s'est suicidé, mais peut être sous l'impulsion de quelqu'un. De mon côté, j'ai l'impression qu'on leur fait croire qu'ils peuvent voler (si on part dans l'idée que Peter Pan est derrière tout ça).
L'agent Doucet, le policier sur place, informe Hook qu'une nouvelle drogue illicite, très forte, circule à Québec. Le jeune en aurait-il pris avant de sauter ?
Hook rencontre Nina, une ex, qui a besoin de son aide : les 3 enfants qu'elle a adoptés ont disparu. Alors que les 2 plus jeunes, Jean-Philippe et Michaël sont des voyous âgés respectivement de 15 et 12 ans, Wendy, l’ainée de 16 ans est plus sage et réfléchie ; ce n'est pas dans ses habitudes de disparaître sans prévenir. Voilà pourquoi Nina s'inquiète.
En réalité, les 3 jeunes ont été “invités” par un garçon aux yeux verts de l'âge de Wendy. Ce dernier les invite sur son île où il a bâti une communauté. Là-bas, pas de responsabilité ennuyante ou d’adulte moralisateur.
Pan les emmène donc dans son chalet, sur une petite île au cœur de la forêt boréale.
Sur place, Jean- Philippe et Michaël n'hésitent pas à le suivre dans le chalet, Wendy préférant rester dehors à profiter de la vue du lac. Quand elle se décide à les rejoindre, ce qu'elle voit dans le salon ne lui plaît pas et elle demande à ses frères de partir. Vexé, Pan l'enferme dans la cave pour un moment. La jeune femme n'a pas apprécié voir ses frères se droguer et dérailler...
L'histoire se déroulant à Québec, les personnages ont parfois des expressions que je ne comprends pas toujours. D'ailleurs l'auteur étant canadien, son écriture utilise des termes de là-bas (party pour les fêtes, cellulaires pour les téléphones portables,...).
Lors de son enquête pour retrouver les ados, Hook apprend que c'est l'employé du centre social qui les a fait s'échapper. On en sait également plus sur la drogue appelée la Poussière. Celle-ci semble faire "rajeunir" ses consommateurs, pas physiquement mais mentalement : ils s'extasient devant tout et prennent du plaisir avec les moindre petites choses de la vie. Certains ont même l'impression que cette drogue leur donne des ailes… Le dealer de cette nouvelle substance est surnommé Néo, en référence au personnage du même nom dans Matrix. La boss de ce Néo se fait appeler Clochette. C'est elle qui a amené la Poussière à Québec et personne n'ose s'en prendre à son gang. Jacques veut la rencontrer ! Grâce aux indications de son informateur, Hook se rend au bar de streap-tease, Les Fées Coquines. Mauvaise idée. A 4h30 du mat', c'est la fermeture du bar, pourtant il insiste pour y entrer. Après avoir raconté une histoire bidon digne d'un junky et donné un pot de vin au vigile, ce dernier laisse entrer l'ancien flic avant de lui filer un coup sur la nuque… Ça ne sent pas bon tout ça…
Voilà l'ancien flic, pieds et mains liés, nu comme un ver, sans sa prothèse, suspendu au plafond dans le sous-sol du club où se trouve un cadavre qui a été torturé. Ça semble être le repaire de Néo et Clochette. D'ailleurs, il ne va pas tarder à rencontrer ce pseudo Keanu Reeves…
Oh mince alors ! C'est dégueulasse et je ne vois pas comment Jacques va s'en sortir Horrible… Pourquoi je ne lis que des livres comme ça en ce moment
Clochette se masturbe en observant le spectacle : Néo et Angelo (le vigile) tabassent et lacèrent Jacques. Quand Néo tranche le mamelon du détective, c'est la libération pour Clochette qui éjacule. Une fois remise de son plaisir récent, elle ordonne à ses hommes de libérer Jacques. Tordue… Elle est tordue…
Quoi qu'il en soit Jacques est libre et ça me dérange un peu qu'il continue son enquête comme s'il n'était pas en miettes.
De son côté, Wendy est intriguée par Pan qu'elle "apprécie" de plus en plus (mais seulement parce que ses visites sont associées aux bols d'eau et de soupe).
D'ailleurs, une part d'elle semble attirée par Pan et c'est réciproque. Cela dit, le jeune homme s'est toujours promis de ne pas succomber à ses envies sexuelles.
Douze ans plus tôt, alors qu'il devait avoir entre 5 et 10 ans, Pan était utilisé comme esclave sexuel, faisant, par exemple, des fellations à des hommes inconnus qui payaient grassement sont geôlier. Néanmoins, les années passant, Pan grandissant, il résistait davantage aux hommes, jusqu'à en tuer un pour réussir à se sauver (et tous les autres enfants retenus contre leur grès), à se débarrasser de leur geôliers et devenir le "roi" de Neverland, l'île où ils étaient retenus prisonniers (d'ailleurs il ne connaît vraiment que cette endroit).
A l'époque, Clochette était en affaire avec leur kidnappeur. Elle les prend donc sous son aile et fait en sorte de manipuler Pan pour qu'il garde son âme d'enfant.
Néanmoins, c'était sans compter sur la présence de Wendy. Même si Pan reste un enfant dans le corps d'un ado, eh bien son corps réagit à celui de Wendy. Cette dernière en profite, voyant là un moyen de se rapprocher de son geôlier et de retrouver sa liberté (même si une part d'elle est clairement attirée par le jeune homme). Mais tout ça ne plaît pas à Clochette qui est jalouse de la jeune fille et refuse qu'elle vienne chambouler son poulain…
Ah enfin ! Depuis le début de l'histoire, on nous parle de l'enquête pour capturer celui qui se fait appeler le Crocodile et qui a "pris" la main de Jacques. On va enfin savoir ce qu'il s'est passé un an plus tôt.
Bon en fait je ne sais pas si j'ai envie de savoir… C'est dégueu. C'est un cannibale Et la façon dont Jacques a perdu sa main est horrible. Néanmoins, ce sacrifice a permis la capture du tueur en série.
Quoi qu'il en soit, de colère envers Pan, Clochette a prévenu Hook que le Crocodile sait où se trouve Neverland. Le cannibale raconte tout à l'ancien détective.
Bon ça pue… Pan a su que Clochette avait prévenu Jacques. Il l'a tuée. De son côté, Hook s'est fait embobiner par une Amérindienne du nom de Lili (Lili la Tigresse :p ) qui l'emmène sur l'île où les garçons l'attendent. Je ne sais pas comment il va s'en sortir cette fois :/ En tout cas, le voilà enfermé au sous-sol avec Wendy, alors que Michaël est en train de se vider de son sang un peu plus loin (ayant perdu le premier au jeu de la chaise musicale, Pan a pensé qu'il ne voulait plus jouer avec eux…).
Voilà une lueur d'espoir ! Jean-Philippe glisse un mot sous la porte où sont captifs Jacques et Wendy. Il va les aider à sortir de là, mais d'abord, il doit libérer Michaël. La Poussière doit s'être dissipée.
Wah ! La fin est stressante, angoissante, prenante. Une fin comme je les aime !
En conclusion
J'ai adoré ! Je ne m'attendais pas à ce que le roman soit si sombre, si dégueu, si sanglant et avec autant de passages sexuels.
Une chose est sûre : je ne regarderai plus jamais le dessin animé Peter Pan de la même manière. Ici l'auteur a su donner vie à chacun des personnages du conte, même si les noms sont pour la majorité des personnages dans le livre des surnoms liés à leur vie, leur passé ou des objets qu'ils affectionnent.
Je n'ai pas ressenti de temps morts dans le livre ou de moments où je me suis ennuyée. On suit 2 histoires en parallèle : celle de Hook qui recherche Wendy et ses frères et celle de Pan. De temps en temps, un chapitre "flashback" nous aide à mieux comprendre une situation.
Les 20 dernières pages du livre sont prenantes, stressantes et angoissantes. Et si j'évoque la fin en quelques mots, je dirai qu'elle est comme je les aime, tout simplement. Je pense que c'est une fin de livre qui fait partie de mon top 10.
Je crois que je vais vite m'intéresser à d'autres Contes Interdits, parce que je sens que les histoires vont vraiment me faire voir les contes de mon enfance autrement. Si jamais tu as envie de te lancer dans cette lecture, j'espère que tu as l'estomac bien accroché parce que certains passages sont vraiment dégueu ( par exemple, on revit la scène où le cannibale dévore la main du policier). En tout cas, moi je recommande à 100% !
#horreur #thriller #gore #sexe #violence #torture #pédophilie #cannibalisme #contesInterdits
- le Jeu 01 Avr 2021, 15:26
- Rechercher dans: Thriller / Policier
- Sujet: Aide-moi
- Réponses: 3
- Vues: 752
Aide-moi
Aide-moi
de Nicolas Elie
Résumé :
Une histoire d’amour, différente, parce qu’il n’est qu’un homme, et qu’elle est autiste Asperger. Une histoire noire, comme la nuit quand la lune n’est pas là, comme l’âme des hommes quand ils deviennent des tueurs.
Mon avis :
Dès le début du livre, on a une explication sur ce qu'est l'autisme d'Asperger (pas de retard intellectuel, mais des soucis de communication verbale et non verbale ainsi que des incompréhensions au niveau des relations sociales). On comprend donc tout de suite que le livre va tourner autour de cette maladie.
Au fil de ma lecture
- Ne pas ouvrir si tu as l'intention de lire le livre:
- Fiou… Un premier chapitre pas simple du tout. Une femme atteinte de l'autisme d'Asperger semble amoureuse d'un homme (même si elle ne sait pas vraiment ce que veut dire être amoureuse). Cet homme, quant à lui, semble "jouer" avec elle. Il s'est attaché à elle, mais je ne suis pas sûre qu'il l'aime. Il est souvent absent et ne cesse de lui répéter qu'on n'aime pas pour toute la vie, parce que la vie entière, c'est long.
Je sens que ça va être compliqué de se mettre à la place de cette femme et de la comprendre, de comprendre ce qu'elle ressent, ce qu'elle "voit" avec sa maladie.
Ici, l'homme lui demande de l'aider dès qu'il ouvre les yeux. J'ai l'impression qu'on vit ce début d'histoire au travers de ses yeux à elle. Et si l'homme était blessé ou sur le point de mourir mais qu'elle, à cause de son handicap, ne s'en rende pas compte ?
Cette lecture va être compliquée. Un chapitre sur deux se passe dans la tête de la fille, et l'autre dans celle du garçon. Je n'utilise pas "femme" et "homme" parce que j'ai l'impression que ce sont des enfants quand je lis. Pour elle, je pense qu'elle est adulte, mais lui, on revit son enfance, quand il avait 8 ans.
En tout cas, tous les 2 n'ont pas eu une enfance facile : lui était battu par son père, et elle était maltraitée par ses parents qui l'enfermaient dans une cage dans le garage quand elle faisait une crise.
A l'âge adulte, ils forment un semblant de couple et l'homme, lors d'excès de colère, frappe le mur et la frappe elle…
Honnêtement, ce n'est pas un style d'écriture sur j'apprécie : dans certains chapitres, l'auteur fait "parler" le garçon lorsqu'il a 8 ans et je trouve que la façon qu'il a de s'exprimer fait "bébé" (limite ma fille parle comme ça alors qu'elle a 2 ans et demi…). Du coup j'ai du mal à accrocher.
Du coup, on a 3 personnages principaux dans l'histoire :- L'homme lorsqu'il avait 8 ans et qu'il rencontre pour la première fois la fillette autiste ;
- L'autisme à l'âge adulte (et en "couple" avec l'homme précédent) ;
- Un tueur d’enfants.
A l'âge de 8 ans, le garçon veut devenir un super flic. On apprend qu'un tueur violeur d'enfants rôde dans le coin. Le garçon veut protéger l'autiste parce que pour lui, elle fait des choses d'adulte sans s'en rendre compte ; il a peur pour elle (d'ailleurs je crois qu'il commence à se tenir de plus en plus à elle, voire même de tomber amoureux d'elle).
Wah c'est sombre ! La fillette a vu le tueur dans la forêt. Il était en train de violer sa victime (déjà morte je crois). Le tueur l'a vue aussi. Je ne sais pas à la suite, on ne nous a pas encore expliqué. En tout cas, à partir de ce jour, elle et le garçon qui veut devenir "super flic" vont changer. A présent, à l'âge adulte, on sait qu'ils ont commis des meurtres. L'homme est à l'hôpital, branché à des machines. Comme je le pensais au début du livre, il va mourir...
Quand elle raconte, enfant, à son copain ce qu'elle a vu, elle lui demande s'il veut qu'elle lui explique ce que veut dire "abuser", mais il refuse, il n'est pas prêt, elle lui expliquera dans quelques années. Au fond de moi, je sens que son père a abusé d'elle et que, quand elle raconte l'histoire plus tard à son copain, il pète un câble et c'est là qu'il devient un tueur, en se vengeant et en tuant le père de l'autiste. Continuons pour savoir si ma théorie est la bonne.
Le livre est de plus en plus sombre. Quand ils avait 8-9 ans, ils ont trouvé un hérisson mort sur le bord de la route. Le garçon a insisté pour le prendre afin de l'examiner. Même si la fillette n'était pas d'accord au départ, elle a accepté. Quand elle a observé son ami absorbé par le cadavre, avec les yeux qui pétillent et certaines choses qu’il lui disait, elle a compris qu'il avait un instinct, des pulsions de tueur…
Ah bah j'avais raison pour le père de la fille. Il a bien abusé d'elle … Elle le dit au garçon quand ils était petit (je ne suis pas sûre qu'il comprenne bien).
Sept ans plus tard, le garçon et la fille sont toujours proches, amoureux. Ça arrive parfois qu'il entre dans des crises de colère dès que quelqu'un se moque de son ami et ses crises peuvent vraiment être violentes.
A 15 ans, ils attaquent un garçon de leur classe dans la forêt. Elle regarde son ami le frapper à mort avec une pierre et lui, il sourit, prenant du plaisir à tuer. Ça fait froid dans le dos, surtout qu'il va jusqu'à se masturber devant le cadavre de sa victime et lui éjacule dessus…
La fille, quant à elle, regarde le "spectacle" et n'ose rien dire, de peur que son amoureux ne s'en prenne à elle…
J'ai l'impression qu'ils ont eu un bébé ensemble et qu'ils l'ont tué… Oh oui j'ai de plus en plus cette impression Je sens que la suite du livre va être horrible.
En plus d'être un tueur psychopathe, le mec a réussi à entrer dans la police et il enquête, au côté du capitaine, sur ses propres meurtres… C'est tordu et flippant non ?
Pouah ! Mais en fait les cadavres qu'il fait, il les considère comme des animaux : il les découpe, fait griller des morceaux de viande et les mange. Et elle, elle n'a pas le choix que de suivre "ses demandes", même si elle pense toujours à leur bébé qu'ils ont tué.
En plus d'être sombre, le livre est assez difficile à lire. Je dois parfois m'y reprendre à plusieurs fois pour bien comprendre qui sont les "il".
En tant que jeune officier envoyé sur ses propres crimes, l'homme doit faire attention à ses réactions et joue un rôle. Cependant, il prend du plaisir à voir ses collègues patauger et n'hésite pas à leur montrer quelques éléments auxquels ils ne prêtent pas attention.
Néanmoins son manque d'empathie est remarqué par son capitaine. Il doit se méfier. Cela dit, il me dégoute tellement que ça ne me gênerait pas qu'il soit arrêté, bien au contraire.
Non mais attends ! En fait, c'est elle qui a envie de tuer, sauf qu'elle ne le fait pas elle-même…C'est elle la tête et lui les mains (même s'il y prend un certain plaisir). Répugnant
C'est lui qui a tué leur bébé en le secouant à mort. Cela dit, plus j'avance dans le livre et plus je me demande si ce que je lis est vrai ou si ça dépend de la perception de chacun. Parfois, quand c'est son chapitre à elle, elle dit que c'est lui qui tue, lui qui agit ; et quand c'est son chapitre à lui, eh bien on a l'impression qu'elle le manipule pour qu'il agisse. Dans un sens, ils sont tous les 2 responsables de toutes ses morts de toute façon.
En tout cas, à partir de la mort de leur bébé, leur relation change. Elle ne l'aime plus et veut se venger. Elle lui tend des pièges : par exemple, elle appelle la police pour signaler le lieu d'un cadavre, elle note ses faits et gestes dans un carnet… Elle veut le punir d'avoir tué ce bébé auquel elle tenait tant (même si elle ne sait pas ce qu'est l'amour, je crois qu'elle le comprenait un peu avec son bébé). Elle ne l'accompagne plus lorsqu'il réalise ses "sacrifices", elle culpabilise et regrette.
Du coup, ma remarque un chouilla plus haut n'a plus lieu d'être : il est comme ça, il aime tuer et "fouiller" dans les cadavres. Peut-être que sans le vouloir elle l’incitait à agir, mais quoi qu'il en soit, il continue sans elle.
Je me demande si sa vengeance ne va pas plus loin. On sait que l'homme est très malade et qu'il va mourir. On sait aussi qu'elle est est très cultivée et intelligente. Est ce qu'elle aurait pu l'empoisonner ?
Ah bah oui c'est ça. Et elle s'y attelle depuis un moment, en mettant des doses infimes de poison dans ses repas. On ne sait pas ce qu'est le poison, mais en tout cas, ça semble le tuer à petit feu et le faire souffrir. Pour le punir encore plus et qu'il ait mal, au lieu d'augmenter les doses de morphine grâce à la pompe, elle les diminue. Elle le torture pour avoir tué son bébé (d'ailleurs, pour tout le monde, la mort officielle du bébé est celle de la mort subite du nourrisson).
Avant que sa mère ne se mette avec son beau-père (celui qui le battait), il a assisté à la mort de son père. Il a été piétiné par un sanglier et ses entrailles sortaient de son ventre. Sa mère et lui ont essayé de tout remettre à l'intérieur mais en vain. Voilà d'où est née cette "obsession".
Wah c'est compliqué… Elle emmène le capitaine chez elle pour soi-disant lui donner le carnet et lui montrer les cadavres à la cave, mais en fait, elle l'attaque dans la cave et l'assomme puis l'enferme dans un cercueil. Elle l'enterre vivant. Perso, étant claustrophobe, c'est une des morts que je redoute le plus (et, honnêtement, j'angoisse et manque d'air en lisant cette partie du livre). Ouf ! Finalement elle change d'avis et libère le capitaine.
Eh bien ! Elle est maligne et hyper intelligente ! Elle se sert de son handicap et, malgré le fait qu'elle soit tout aussi coupable que lui, elle arrive à embobiner le capitaine : elle devra juste faire une déposition, il a compris qu'elle n'y était pour rien. Bah voyons Lui va mourir et elle, elle s'en sort sans problème...
En conclusion
Quand j'ai commencé ce livre, je ne m'attendais pas à une histoire si sombre, si glauque, si dégueu. Tout commence par une amitié amoureuse entre deux enfants de 8 ans. Tous deux sont maltraités par leurs parents. Elle est autiste d'Asperger et lui semble avoir un retard mental. Ils vont devenir très proches et grandir ensemble.
Plus on avance dans l'histoire, et plus elle devient sombre. Chacun d'eux a vécu un traumatisme qui le pousse à commettre des crimes et ceux-ci sont de plus en plus horribles. L'histoire te donne envie d'en savoir plus : pourquoi sont-ils devenus comme ça ? Comment ça va se finir ? Qui entraîne l'autre dans son sillage ?
L'histoire te transporte et tu ne peux pas t'arrêter avant d’avoir tout compris (même si, et désolée du spoil, tout n'est pas forcément clair, même à la fin). En fait, certains passages sont compliqués à comprendre.
En effet, l'auteur n'a pas donné de nom aux 2 personnages principaux ; on parle toujours d'eux en utilisant "il" ou "elle" et du coup, tu t'embrouilles parfois.
Ensuite, quand il s'agit d'un chapitre qui se focalise sur le garçon, c'est lui qui nous parle. Même à l'âge adulte, il continue de s'exprimer comme un jeune garçon et c'est assez pénible à lire.
Lorsqu'il s'agit d'un chapitre consacré à la fille, cette fois, on a un point de vue externe, sans aucune émotion et où tout ce qui est dit est factuel. Tout ceci est lié à sa maladie : elle dit les vrais mots, nomme les vraies choses. Elle n'interprète pas ce qu'elle voit, elle ne fait que dire ce qu'elle voit.
Mine de rien, tout ça a été assez déroutant.
Pour conclure, je ne sais pas si j'ai aimé ou non ce livre (ça ne m'arrive pas souvent). J'ai été prise dans l'histoire que j'ai lue en quelques heures (j'ai lu la première moitié du livre sur plusieurs jours mais j'ai dévoré la fin). Je voulais savoir comment ça allait se finir. Je voulais savoir si les déductions que je faisais au fil de ma lecture étaient vraies ou non. Pour certaines je n'aurai jamais de réponses et, en fait, je crois que j'ai été assez déçue de la fin…
Quoi qu'il en soit, c'est un livre que je recommande pour mieux connaître/comprendre l'autisme d'Asperger (euh… qu'on soit bien d'accord, ils ne sont pas tous des tueurs hein :p). Pour moi, un autiste est quelqu'un qui a un retard mental, qui vit dans son monde. Ici, on voit bien que la fille est super intelligente et que son handicap lui pose surtout des soucis relationnels.
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